Les impasses de Bruxelles – Les Marolles

Impasses de Bruxelles
Les impasses des Marolles © Florence L.

Après vous avoir invité à découvrir les impasses situées autour de la Grand-Place, nous vous emmenons aujourd’hui pour un petit circuit dans les Marolles.

L’histoire des impasses des Marolles

L’histoire des impasses est étroitement liée au développement industriel des XVIIIe et XIXe siècles. En effet, celui-ci entraina un exode des campagnes vers les villes, et il fallut trouver des solutions pour reloger tous ces habitants. C’est alors que les propriétaires de jardins dans le centre de Bruxelles prirent l’initiative de les transformer en logements.

Le quartier des Marolles abritait déjà des populations défavorisées, et il devint donc un des principaux lieux d’accueil des nouveaux arrivants. De plus, la présence du marché de la place du Jeu de Balle attira bon nombre de marchands ambulants et de petits métiers. Ceci expliqua en grande partie la multiplication des impasses dans cette zone de Bruxelles. Elles devaient d’ailleurs souvent leur nom aux métiers de leurs habitants ou de leurs propriétaires.

Au XXe siècle, la plupart de ces ruelles insalubres et dépourvues de toutes commodités furent détruites. Aujourd’hui, il en subsiste néanmoins des traces, même si certaines ne conservent plus que leur entrée. Et d’autres ont même retrouvé une nouvelle vie, en particulier grâce à des fresques décoratives.

Du Palais de Justice à la rue de Blaes

Nous vous invitons tout d’abord à descendre le long du Palais de Justice par la rue des Minimes, puis à prendre l’escalier qui mène à la rue des Faucons. Avant de continuer, vous remarquerez sur votre gauche un étrange monument datant de 1933 et dédié « aux vivants ». Il témoigne à lui seul de l’esprit frondeur des habitants du quartier.

Impasses des Marolles
Impasses des Groseilles et des Souliers © Florence L.

Juste en face, vous découvrirez l’impasse des Groseilles. Soyez curieux et approchez-vous pour admirer la fresque bucolique peinte sur le mur du fond, et qui semble prolonger l’impasse entre les maisons.

Descendez ensuite la rue des Faucons puis prenez celle des Tanneurs. A la hauteur du numéro 88, vous découvrirez la porte d’entrée de l’ancienne impasse des Souliers. Aujourd’hui, elle cache une jolie maison avec un beau jardin. Mais autrefois, elle abrita jusqu’à 10 familles dont le seul point d’eau était un puit au milieu de la cour.

Puis continuez vers la rue de Terre-Neuve. Au numéro 153, vous apercevrez  l’ancienne plaque indiquant l’impasse de la Bouquetière. Si la structure extérieure des petites maisons a été conservée, l’intérieur est aujourd’hui utilisé par la maison d’accueil Pierre d’Angle qui l’a divisé en dortoirs.

Poursuivez vers la rue de Blaes, pour trouver au numéro 156 l’ancienne entrée de l’impasse des Escargots. Elle abritait jadis 15 maisonnettes où s’entassèrent jusqu’à 391 habitants. Détruite en 1976, elle est maintenant devenue une aire de jeux pour les enfants du quartier.

Les impasses de la rue Haute

Street Art dans les Marolles
La Musique avant toute chose © Florence L.

Ensuite, en remontant la rue Haute jusqu’au 202, vous découvrirez sur votre droite l’impasse Woeierstroet. Vous pourrez y admirer une grande fresque du graffeur français Jef Aérosol : la Musique avant toute chose. Si vous souhaitez en savoir plus sur ses œuvres, n’hésitez pas à consulter nos articles sur le Street Art à Bruxelles.

Toujours dans la rue Haute, à la hauteur du 188, la mystérieuse impasse de Varsovie et son portail en pierre vous attendent. Au départ appelée allée des Polonais, elle débouchait à cette époque au numéro 184 de la même rue. Jusqu’en 1944, elle abritait également le Théâtre de Toone, maintenant situé entre les impasses Sainte-Pétronille et Schuddeveld du centre-ville.

Impasse de Varsovie dans les Marolles
Impasses de Varsovie et des Chansons © Florence L.

Puis continuez jusqu’au numéro 116 ou vous trouverez l’impasse des Chansons. Cette ruelle qui se résume aujourd’hui à un couloir un peu glauque rejoignait autrefois la rue Christine. A la hauteur du 60, vous passerez devant la rue des Chandeliers. C’est dans cette ruelle typique du quartier que fut tourné en 1976 le film Rue Haute, avec Annie Cordy et Mort Schuman.

Si il reste des nos jours peu d’impasses dans la rue Haute, elle en compta jusqu’à 35 au XIXe siècle : celle de la Providence au 15, la cité Ronsmans au 82, et les impasses Saint Crépin au 142, Meert au 243, des Ramoneurs au 301 et du Roulier au 344, entre autres, aujourd’hui toutes disparues.

En remontant vers les Sablons

Impasses de Bruxelles
Impasse Saint-Jacques © Florence L.

Nous vous invitons maintenant à quitter les Marolles pour vous diriger vers les Sablons. Vous constatez qu’en quelques dizaines de mètres, le décor change complètement. Sur la place du Grand Sablon, vous découvrirez l’entrée de la petite rue Saint Anne, et surtout l’impasse Saint-Jacques. Cette dernière, qui était autrefois une ruelle très populaire, abrite aujourd’hui des boutiques de luxe.

Notre petit tour des impasses des Marolles se termine ici. Mais si vous voulez en savoir plus sur l’histoire des impasses de la ville, nous vous invitons à consulter ce document édité par la région de Bruxelles.

Florence L.

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