Des frites, des frites, des frites !!! Mais des frites belges bien sûr ! Graisse de bœuf, double cuisson… on vous dit tout sur les secrets de notre plat emblématique.
La double cuisson, la technique belge
Bien entendu, le premier secret de bonnes frites belges se trouve dans le type de pommes de terre utilisées : les Bintjes et leur découpe de 1 cm de large. Et le second, c’est évidemment la fameuse cuisson dans 2 bains de graisse de bœuf, à 30 minutes d’intervalle. C’est d’ailleurs au début du XXe que cette double cuisson apparait.
Les frites doivent donc être plongées dans un premier bain à une température de 160°C durant 5 min. Puis, bien égouttées, on les laisse alors reposer durant 30 minutes.
Et oui, la qualité gustative demande de la patience !
Ensuite, les frites sont placées dans un nouveau panier et plongées dans une seconde friteuse préalablement portée à une température de 180°C. Après un peu plus d’une minute, elles doivent être bien dorées. Les frites sont de nouveau alors bien égouttées. Puis, servies salées avec la ou les sauces adéquates.
Les sauces
Combien de sauces existent pour accompagner les frites en Belgique ? Impossible de vous donner un chiffre exact tant elles sont nombreuses. Il y a celles que vous connaissez forcément :
- Mayonnaise
- Ketchup
- Tartare
- Barbecue
- Américaine
Et puis celles que vous découvrirez, entre autres, à Bruxelles :
- Andalouse : mayonnaise, tomate, tabasco ou harissa ou sauce piquante, ail, persil
- Samouraï : mayonnaise, ketchup, harissa
- Curry Ketchup : bon ben là, tout est dans le nom
- Brazil : tomates, ananas et un mélange d’épices
Et la liste est si longue que dans certains établissements, on vous proposera pas loin de 30 sauces !
Maintenant, à vous de choisir l’endroit où les déguster : un fritkot ou un restaurant afin que vos frites soient accompagnées de moules ou d’une carbonnade, pourquoi pas !
L’histoire des frites : quelles sont leurs origines ?
Des bords de la Meuse au XVIIe aux rives du Pont Neuf à Paris à la fin du XVIIIe, les pistes de l’origine des frites se croisent et leur histoire émeut toujours les fans du petit bâtonnet !
La version française de l’origine des frites
À Paris, des marchands de rues, cuisaient des morceaux de viande et des légumes enrobés dans de la pâte, et auraient eu l’idée, un jour, d’y plonger aussi des pommes de terre en tranches. Mais, comme vous l’aurez remarqué, c’était des tranches, et non les fameux bâtonnets que nous connaissons tous.
Et c’est de cette tradition que viendraient les pommes de terres Pont-Neuf, qui sont pourtant bien en forme de bâtonnet. De quoi s’y perdre.
Les versions belges
Le petit bâtonnet de pomme de terre serait donc né au XVIIe à Namur, commune de Wallonie située à 70 km au Sud de Bruxelles et à 60 km de la frontière française.
Les Namurois avaient pour habitude de pêcher dans la Meuse et de frire le poisson pour leur repas. Cependant, lors d’un hiver particulièrement rude, la Meuse avait gelé. Ils auraient donc eu l’idée de faire frire des pommes de terre à la place du poisson.
Selon une seconde légende belge, c’est aux alentours de 1850, en Belgique, que le bâton de pomme de terre aurait fait son apparition. Monsieur Fritz (d’où le nom des frites), forain de Belgique, aurait commencé à vendre les bâtonnets de pomme de terre frite durant les kermesses. De sa fritkot ambulante, le foodtruck avant l’heure, la popularité de sa préparation aurait alors fait mouche.
Bon, pour la petite histoire, ce monsieur aurait appris la cuisson des frites en France dans un restaurant à Montmartre, avant de revenir en Belgique.
Où fait-on les meilleures frites belges ?
Au risque de me faire des ennemis, la française que je suis, avoue, sans complexe aucun, que c’est en Belgique que l’on trouve les meilleures frites ! Par la façon de les préparer et par la manière de les accompagner !
Et à Bruxelles, vous n’aurez que l’embarras du choix pour les déguster, dans les meilleurs fritkots de la capitale.
Et si vous voulez pousser l’expérience un peu plus loin, rendez-vous au musée de la frite de Bruxelles, où vous découvrirez tout un tas d’anecdotes sur la culture des frites en Belgique.
Géraldine L.