Comme vous le savez, la Belgique est en partie francophone et le français est la langue la plus parlée à Bruxelles. Mais si vous êtes Français, soyez sûr que nos amis Belges mettront moins d’une minute à se rendre compte que vous n’êtes pas d’ici !
Votre accent risque en effet de vous délater, mais ce sont surtout les expressions qui sont différentes !
Les différences entre le français de Belgique et le français de France
La première différence qui vient à l’esprit, c’est bien sûr les nombres septante et nonante. Faciles à utiliser, mais vous apercevrez vite que ce n’est pas naturel au départ pour un Français ! Et également l’emploi du s’il vous plaît quand on vous sert dans un bar ou restaurant, qui n’est autre qu’un « je vous en prie ».
Mais au-delà de ses expressions bien connues, il en existe beaucoup d’autres qui vous surprendront certainement.
Les expressions belges qui étonnent les Français
- Non, peut-être : expression bruxelloise pour dire « oui, bien sûr » !
- Je ne sais pas (vous répondre, vous aider, venir, etc.) : comprenez « je ne peux pas », votre interlocuteur sais certainement le faire, mais ne peux pas à ce moment précis !
- Je te rappelle et je te dis quoi : expression que l’on retrouve aussi dans le nord de la France. On s’y habitue tellement vite qu’on se surprend à l’utiliser naturellement !
- Il va dracher aujourd’hui : « il va pleuvoir » (et cela arrive de temps en temps !)
- On se voit pour dîner demain ? N’arrivez pas à 20h, vous risquez d’être en retard. En Belgique on dîne le midi, et on soupe le soir !
- Je travaille dans l’Horeca : non, ce n’est pas le nom d’une entreprise belge, mais le secteur de la restauration. C’est l’acronyme d’Hô(tellerie), Re(stauration) et Ca(fés), tout simplement.
- … ou une ASBL : association à but non lucratif
- Ça goûte… : « Ça a goût de… » et Ça te goûte ? : « Ça te plait ? »
- C’est fort bon, fort salé : fort devant un adjectif, c’est le comme notre « très », et d’ailleurs cette expression existe aussi en France, mais n’est presque plus utilisée
- A tantôt : contrairement à la même expression du nord-ouest de la France, tantôt n’est pas obligatoirement « l’après-midi », mais simplement « plus tard ».
- Tu me donnes ton GSM ? : ton 06 quoi ! Pour que je te sonne : « que je t’appelle ».
- J’ai un kot : un petit appartement, en général pour les étudiants
- Le brol : « le bazar », mais aussi « la brocante ».
Et ceci n’est qu’un tout petit échantillon de ces expressions qui surprennent les Français au départ. Et si vous voulez en apprendre plus, nous vous suggérons ces quelques sites.
Influences du français de Belgique : les belgicismes
La position géographique de la Belgique est bien sûr à l’origine d’une partie de toutes ces expressions, influencées par le néerlandais et l’allemand par exemple. Mais ce sont surtout les langues locales comme les dialectes bruxellois et le wallon qui ont laissé une empreinte dans le vocabulaire actuel.
Enfin, ces expressions sont aussi souvent communes à d’autres régions ou pays d’Europe, en particulier au nord de la France, à l’Alsace, la Lorraine, la Bretagne, à la Suisse et même au Québec !
A ne pas faire quand vous parlez avec un Belge
Et pour finir, ce que vous ne devez surtout jamais faire devant un Belge : mettre des« une fois » à la fin de la phrase ! D’abord ce n’est pas une expression si utilisée en Belgique, mais surtout nos amis belges comprendront que vous vous moquez d’eux ! A éviter donc si vous ne voulez pas passer pour un Frouze (un Français, de manière péjorative) !
A tantôt !
Florence L.
Sophie
Merci pour ces précisions ! Ayant vécu en Belgique, j’avoue qu’ils disent plus souvent : « j’te sonne et j’te dis quoi » que « je te rappelle ». 🙂
Et puis « j’ai dur à… » ou « j’ai difficile à… » au lieu de « j’ai du mal à… »