Retour sur le grand départ du Tour à Bruxelles

Tour de France 2019 Belgique
Eddy Merckx est une légende en Belgique, surnommé le second roi des Belges

En Bruxellois ou fans de sport, vous n’avez pas pu y échapper. Le Tour de France est parti de Bruxelles en ce mois de juillet. Attendu depuis plusieurs années après l’annonce d’ASO, le choix d’un départ en l’hommage de la légende Eddy Merckx était presque naturel. L’année 2019 marquait en effet le 50ème anniversaire de la première victoire sur Le Tour du « cannibale », en 1969.

Un hommage au plus grand de tous les temps

Eddy Merckx fut mis à l’honneur durant la totalité du Tour. Mais lors du grand départ de Bruxelles, il connut des émotions particulières devant son peuple, notamment lors de la présentation des équipes, la veille du grand départ, sur la Grand-Place de Bruxelles. Perché sur le présentoir établi devant l’hôtel de ville, celui que l’on surnomme aussi « l’ogre de Tervuren » a pu juger que sa côte auprès des Belges et des fans de cyclisme, était toujours au beau fixe.

L’enfant du pays a reçu l’un des plus beaux hommages qu’il soit. Le Tour de France est parti de chez lui, pour lui et grâce à lui. Grâce à ce qu’il avait fait, grâce à la légende qu’il a inscrite en remportant à cinq reprises La Grande boucle.

Tout était fait pour assouvir la légende d’Eddy. ASO a concocté une première étape, certes taillée pour les sprinteurs, mais serpentant des lieux forts de la vie du triple champion du monde.

Le départ s’effectuait en partant vers l’ouest. Le peloton est passé non loin de la ville d’Anderlecht, où Merckx a longtemps vécu. Ce dernier a d’ailleurs laissé une trace indélébile au sein de ce quartier. Pour preuve, une station de métro porte son nom et son vélo utilisé pour son record du monde de l’heure en 1972 y est exposé.

Merckx est d’ailleurs un inconditionnel fan de l’équipe de football d’Anderlecht, l’une des plus titrées de Belgique. Si le club est en difficulté depuis plusieurs années, l’objectif reste à long terme de côtoyer à nouveau les sommets européens. Le club a remporté une coupe UEFA en 1983 et qui sait, viendra peut-être à remporter la ligue des Champions dans le futur.

En franchissant le Mur de Grammont, haut lieu du Tour des Flandres, les coureurs du Tour ont posé leurs boyaux au même endroit qu’Eddy Merckx l’avait fait, lorsqu’il avait remporté l’un des monuments (NDLR : les cinq plus grandes classiques) en 1969 et 1975.

Puis en retournant du côté Bruxelles, peu avant l’emballage final, les coureurs ont traversé Woluwé-Saint-Pierre, lieu qui aura vu grandir « Le second roi des Belges ». 

Eddy Merckx fut un invité de marque, choyé par ASO (l’organisateur du Tour) et présent sur l’ensemble de la Grande Boucle.

Une première étape surprenante

Malgré la présence du mur de Grammont à la mi-course et de quelques secteurs pavés, cette étape promise aux sprinteurs ne leur a pas échappé. Les trains de sprinteurs courant après la victoire étaient parfaitement synchronisés en rentrant dans Bruxelles. Mais comme souvent lors de courses à tels enjeux et en début de Grand Tour, la tension était à son comble et finissait par faire craquer le peloton : les frottements étaient trop nombreux et une chute massive était inévitable.

À moins d’un kilomètre de la ligne d’arrivée, certains favoris chutaient, dont l’ultime d’entres eux : Dylan Groenewegen.

Son poisson-pilote Mike Teunissen (le coureur chargé de l’emmener sur les sprints massifs) sautait sur l’occasion pour coiffer au poteau Peter Sagan et Caleb Ewan, excusez du peu. Il devenait alors premier maillot jaune de cette édition.

Une domination sans partage

L’Atomium a accueilli l’arrivée de la deuxième étape

Fier porteur de son maillot jaune, Teunissen s’élançait le lendemain avec ses coéquipiers pour un contre la montre par équipes (27,6 kilomètres) dans les rues de Bruxelles.

Partis en dernière position, ils furent les seuls à pouvoir détrôner l’équipe INEOS, alors en tête depuis le début du contre la montre. L’équipe hollandaise permettait donc à celui qui n’était qu’un équipier au début du Tour de rêver encore un peu plus : le maillot jaune était confirmé.

Avec plus de vingt secondes remportées sur Ineos, la Jumbo-Visma était la vraie force de ce début d’édition. Plus tard, Egan Bernal, leader de la Team Ineos deviendra le premier Colombien à remporter le Tour de France, à 22 ans.

Le lendemain, le peloton quitta la capitale belge et s’élança de Binche avant de passer définitivement en France.

Rédigé par Florence M.

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