L’ancienne muraille ou première enceinte de Bruxelles

Muraille de Bruxelles
Courtine et tour Annessens extra-muros © Florence L.

Aujourd’hui, nous vous emmenons découvrir l’ancienne muraille de Bruxelles. Si elle a été presque entièrement détruite au fil des siècles, la muraille conserve encore aujourd’hui quelques vestiges visibles dans le centre de la capitale.

Construction de la muraille de Bruxelles

Sa construction remonte aux XIIe et XIIIe siècles. Longue de 4 kilomètres, la muraille entourait alors une zone allant de Saint-Géry jusqu’au palais du Coudenberg, en passant par le port.

Cette enceinte se composait de piliers carrés reliés entre eux par des arcades et de 7 portes principales. Les arcades étaient disposées sur deux rangées. La première servait de fondation, et seule la seconde était visible au niveau du sol. Elle comprenait également 40 tours de défense et 5 guichets d’entrée.

Même si elle est aujourd’hui en grande partie détruite, il reste de nombreux vestiges de cette première enceinte dans la ville. La plupart d’entre eux se trouvent dans des fondations, sous-sols et murs d’immeubles. Cependant, vous pourrez découvrir des tours et des pans de muraille en vous promenant dans les rues de Bruxelles.

La courtine et la tour de Villers

Ancienne muraille rue de Villers © Florence L.

A quelques centaines de mètres du Manneken-Pis, dans la rue de Villers, vous pourrez contempler un large pan de l’enceinte intra-muros ainsi qu’une tour.

A gauche de la tour, un imposant pan de mur apparait dans un très bon état de conservation. En effet, cette partie de la muraille a longtemps été cachée entre les maisons du quartier, ce qui l’a protégée de la destruction. Au niveau de la tour, vous remarquerez la présence d’un escalier qui permettait d’accéder au chemin de ronde.

Sur la droite vous trouverez des barrières délimitant un chantier. En effet, jusqu’en juin 2018, la muraille se prolongeait encore sur quelques mètres. Mais suite aux travaux effectués dans la cour de l’école, celle-ci s’écroula (heureusement sans faire de blessés). Sa reconstruction est aujourd’hui à l’étude.

Ce qui reste de la partie extra-muros est visible depuis l’école de la rue des Alexiens.

Enceinte de Bruxelles
Reste de la muraille depuis l\’école de la rue des Alexiens © Florence L.

Nous vous invitons ensuite à poursuivre vers le boulevard de l’Empereur. Si vous empruntez le passage piétons de la rue de Dinant, vous pourrez observer de part et d’autre des lignes représentant le tracé de l’ancienne muraille.

La tour Anneessens

Courtine et tour Annessens intra-muros © Florence L.

Au numéro 34 de boulevard de l’Empereur, vous découvrirez une tour ainsi qu’un pan de mur avec des arcades totalement ouvertes. Comment un mur sensé défendre la ville pouvait il avoir de telles ouvertures ? A l’époque, le niveau de la terre était beaucoup plus élevé, et les arcades du bas étaient donc enterrées.

Vous pouvez ici apercevoir les deux côtés de la muraille. La partie intra-muros et ses arcades sur votre gauche, et la partie extra-muros et les meurtrières sur votre droite.

La courtine du Treurenberg et la tour du Pléban

Enceinte de Bruxelles
Place Sainte Catherine et rue Treurenberg © Florence L.

Au niveau du numéro 18 de la rue de Treurenberg, à droite de la fresque BD du Scorpion, vous apercevrez une petite partie de la courtine et de la tour du Pléban.

La tour Noire

Derrière l’église Sainte Catherine, au niveau de la place du Samedi, la Tour Noire est le seul vestige visible dans cette partie de la ville. Le reste de la muraille fut en effet détruit lors de du réaménagement des quais.

Pendant de nombreuses années, la tour Noire resta cachée au milieu des constructions, pour être enfin redécouverte en 1887. A l’époque, lors de sa restauration, on lui rajouta un toit en ardoise et une girouette.

Les autres vestiges de la muraille

Ecoles, hôtels, parkings et maison particulières, nombreux sont les vestiges de l’enceinte qui sont sont aujourd’hui cachés et non accessibles au public (ou sous certaines conditions). Si vous souhaitez connaitre tous ces emplacements, nous vous invitons à consulter la brochure éditée par la ville de Bruxelles.

A la fin du XIVe siècle, une seconde enceinte fut construite. Longue de 8 kilomètres, elle coexista avec la première enceinte jusqu’au XVIe siècle. Le seul vestige encore visible de cette seconde enceinte est la Porte de Hal.

Florence L.

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